Hydrogène vert : l'Australie débloque de gros financements

Hydrogène vert : l'Australie débloque de gros financements
Le gouvernement australien vient d’annoncer un nouveau programme d'incitation fiscale à la production d'hydrogène vert (HTPI). Il versera, à partir de 2027 et pour une période de dix ans, 2 dollars australiens (1,30 €) pour chaque kilogramme d’hydrogène vert produit sur son sol.
 
L’Australie possède une filière hydrogène très dynamique… notamment dans le déploiement de son usage dans les transports lourds ; mais est fragilisée par sa faible infrastructure de production d’H2 vert. En effet, l’Australie produit déjà 494 227 tonnes d’hydrogène à partir de combustibles fossiles, mais quasiment rien en hydrogène issu d’énergies renouvelables.
 
Cette analyse, confortée par l’Institut Australien de Recherche, pousse le gouvernement, du Premier ministre Anthony Albanese, à mobiliser des moyens massifs pour créer rapidement une véritable filière de fabrication d’hydrogène vert. L’objectif est clair : produire 550.000 tonnes d’H2 vert pour remplacer l’hydrogène bleu, gris et noir à très court terme.



 
Dans le cadre de son récent discours d’orientation « Investing in a future made in Australia », le Premier ministre a notamment mis l’accent sur la création d’une nouvelle subvention destinée aux projets dont la décision finale d’investissement aura été prise avant 2030 : à compter de 2027 et pour dix ans, ils recevront 2 dollars australiens (1,30 €) par kilo d’hydrogène vert produit. Sur la durée du programme, ce sont près de de 6,7 milliards de dollars australiens (4,11 milliards d’euros) qui seront mobilisés. Certes, c'est deux fois moins généreux que le crédit d'impôt américain similaire pour la production d'hydrogène vert (3 dollars/kg - 2,70 €/Kg), mais cela reste très largement au-dessus des subventions accordées aux producteurs d'hydrogène vert en Europe.
 
Le soutien spécifique à l’hydrogène vert résistera-t-il à la pression des sociétés gazières ?
  
Le HTPI témoigne des ambitions du gouvernement australien en termes de décarbonation des activités. Encore faudra-t-il que celui-ci résiste, dans la durée, aux pressions des sociétés d’extraction de gaz fossiles qui voudront probablement voir la manne profiter à leurs projets de production d’hydrogène... non renouvelable.



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