Pile à combustible
Comment Symbio compte survivre à l'arrêt de l'hydrogène chez Stellantis
Deux semaines après l’annonce de Stellantis d'interrompre son programme hydrogène, Symbio tente de rebondir en redéfinissant sa feuille de route industrielle.
Début juillet, Stellantis annonçait brutalement mettre fin à tous ses projets liés à l’hydrogène pour ses véhicules utilitaires légers. Une décision qui, prise unilatéralement, n’a pas manqué de provoquer de vives réactions de la part de Michelin et Forvia, coactionnaires à parts égales de Symbio avec Stellantis.
Le partenariat avec Stellantis reposait notamment sur le programme Step2, autour de la technologie T5 (pile à combustible de 40 kW). Celui-ci représentait une part majeure du carnet de commandes 2025. Selon Symbio, les validations industrielles avaient été confirmées le 30 avril, et la montée en cadence était déjà amorcée au sein de SymphonHy, la gigafactory de Saint-Fons, en banlieue lyonnaise.
« Symbio poursuit des discussions actives avec Stellantis afin qu'il honore ses engagements, en assumant ses responsabilités contractuelles et en contribuant à la sécurisation de l'entreprise, y compris par le biais d'indemnisations » affirme l’équipementier dans son communiqué. Ce dernier confirme au passage une procédure de conciliation en cours au Tribunal de commerce de Lyon entre les actionnaires et rappelle que Stellantis reste aujourd'hui actionnaire de Symbio aux côtés de Michelin et Forvia, chacun détenant 33,3 % du capital.
D’ici à 2028, Symbio ambitionne de produire en série des systèmes de 150 et 300 kW destinés aux véhicules lourds.
« Symbio est un front-runner. Notre ambition est intacte : doter l'Europe d'un champion technologique incontournable, capable de rivaliser avec la Chine. C'est le moment pour nous tous de définir un cap à long terme et de renouver avec notre leadership » a déclaré Jean-Baptiste Lucas.
Début juillet, Stellantis annonçait brutalement mettre fin à tous ses projets liés à l’hydrogène pour ses véhicules utilitaires légers. Une décision qui, prise unilatéralement, n’a pas manqué de provoquer de vives réactions de la part de Michelin et Forvia, coactionnaires à parts égales de Symbio avec Stellantis.
« Ce revirement soudain est un choc »Nommé PDG de Symbio le 10 juillet dernier, Jean-Baptiste Lucas a finalement pris la parole ce lundi 27 juillet pour affirmer sa volonté de maintenir le cap. « Ce revirement stratégique soudain est un choc pour nos 640 collaborateurs », a-t-il déclaré, dénonçant une rupture brutale alors que Symbio avait structuré l’essentiel de son activité autour des objectifs de Stellantis.
Le partenariat avec Stellantis reposait notamment sur le programme Step2, autour de la technologie T5 (pile à combustible de 40 kW). Celui-ci représentait une part majeure du carnet de commandes 2025. Selon Symbio, les validations industrielles avaient été confirmées le 30 avril, et la montée en cadence était déjà amorcée au sein de SymphonHy, la gigafactory de Saint-Fons, en banlieue lyonnaise.
« Symbio poursuit des discussions actives avec Stellantis afin qu'il honore ses engagements, en assumant ses responsabilités contractuelles et en contribuant à la sécurisation de l'entreprise, y compris par le biais d'indemnisations » affirme l’équipementier dans son communiqué. Ce dernier confirme au passage une procédure de conciliation en cours au Tribunal de commerce de Lyon entre les actionnaires et rappelle que Stellantis reste aujourd'hui actionnaire de Symbio aux côtés de Michelin et Forvia, chacun détenant 33,3 % du capital.
Inaugurée fin 2023, la Gigafactory de Symbio, à Saint-Fons, devait concentrer une grosse partie de son activité à la production de piles à combustible pour les véhicules de Stellantis.
Un recentrage stratégique en cours
Parmi les mesures envisagées pour sortir de « l’ère Stellantis » figure l'accélération de la production des piles 75 kW. Ces systèmes visent des marchés variés : bus, autocars, mais aussi des applications stationnaires.D’ici à 2028, Symbio ambitionne de produire en série des systèmes de 150 et 300 kW destinés aux véhicules lourds.
« Symbio est un front-runner. Notre ambition est intacte : doter l'Europe d'un champion technologique incontournable, capable de rivaliser avec la Chine. C'est le moment pour nous tous de définir un cap à long terme et de renouver avec notre leadership » a déclaré Jean-Baptiste Lucas.
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