Utilitaire à hydrogène
Stellantis stoppe l'hydrogène : fin des utilitaires H2 et retrait de Symbio
Mis à jour le 17.07.2025 à 12:22
Stellantis confirme la fin de son programme de véhicules utilitaires à hydrogène. Le groupe s’apprêterait également à officialiser son retrait progressif de Symbio, sa coentreprise spécialisée dans la pile à combustible avec Michelin et Forvia.
Confirmant les rumeurs, Stellantis a officialisé ce mardi 16 juillet l’arrêt de son programme de véhicules utilitaires à hydrogène. Dans un communiqué succinct, l’entreprise invoque plusieurs facteurs : le manque d'infrastructures de ravitaillement, les investissements élevés et l'absence d'un modèle économique viable à court terme. « L’entreprise n’anticipe pas l’adoption des véhicules utilitaires légers à hydrogène avant la fin de la décennie » fait savoir le constructeur, laissant supposer que le programme pourrait être relancé sous réserve de conditions de marché plus favorables. En attendant, les activités de Recherche & Développement liées à l’hydrogène seront réorientées vers d’autres projets.
[citation=Le marché de l’hydrogène demeure un segment de niche, sans perspectives de rentabilité économique à moyen terme$Jean-Philippe Imparato, Chief Operating Officer - Stellantis]
Initialement, la production des nouveaux utilitaires Pro One devait démarrer cet été sur les sites de Hordain (France) et Gliwice (Pologne). Ce lancement est désormais annulé. « Le marché de l’hydrogène demeure un segment de niche, sans perspectives de rentabilité économique à moyen terme. Nous devons faire des choix clairs et responsables pour garantir notre compétitivité et répondre aux attentes de nos clients grâce à notre offre électrique et hybride tant pour les véhicules particuliers que pour les utilitaires légers » a justifié Jean-Philippe Imparato, Chief Operating Officer pour l’Europe élargie.
Une décision qui devrait également concerner le marché nord-américain où le groupe prévoyait le lancement d'un pick-up RAM à hydrogène.
Ni Stellantis ni ses partenaires n’ont confirmé officiellement ce retrait. Contacté par Bloomberg, Michelin a qualifié la décision de « surprenante », évoquant un risque potentiel pour l’emploi.
Forvia a pour sa part reconnu que la situation pourrait avoir des impacts opérationnels pour Symbio.
Le retrait du groupe intervient quelques mois seulement après la liquidation de Hyvia, coentreprise entre Renault et Plug Power, qui visait également le marché des utilitaires à hydrogène.
Pour de nombreux opérateurs de stations hydrogène, l’offre attendue de Stellantis représentait une source potentielle de trafic indispensable pour pérenniser leurs installations. L’arrêt brutal du programme remet ainsi en cause les perspectives de déploiement à court terme. Elle jette également le doute sur l’intérêt du récent appel à projets « VUL hydrogène », lancé par l’ADEME il y a seulement quelques semaines.
Confirmant les rumeurs, Stellantis a officialisé ce mardi 16 juillet l’arrêt de son programme de véhicules utilitaires à hydrogène. Dans un communiqué succinct, l’entreprise invoque plusieurs facteurs : le manque d'infrastructures de ravitaillement, les investissements élevés et l'absence d'un modèle économique viable à court terme. « L’entreprise n’anticipe pas l’adoption des véhicules utilitaires légers à hydrogène avant la fin de la décennie » fait savoir le constructeur, laissant supposer que le programme pourrait être relancé sous réserve de conditions de marché plus favorables. En attendant, les activités de Recherche & Développement liées à l’hydrogène seront réorientées vers d’autres projets.
[citation=Le marché de l’hydrogène demeure un segment de niche, sans perspectives de rentabilité économique à moyen terme$Jean-Philippe Imparato, Chief Operating Officer - Stellantis]
Initialement, la production des nouveaux utilitaires Pro One devait démarrer cet été sur les sites de Hordain (France) et Gliwice (Pologne). Ce lancement est désormais annulé. « Le marché de l’hydrogène demeure un segment de niche, sans perspectives de rentabilité économique à moyen terme. Nous devons faire des choix clairs et responsables pour garantir notre compétitivité et répondre aux attentes de nos clients grâce à notre offre électrique et hybride tant pour les véhicules particuliers que pour les utilitaires légers » a justifié Jean-Philippe Imparato, Chief Operating Officer pour l’Europe élargie.
Une décision qui devrait également concerner le marché nord-américain où le groupe prévoyait le lancement d'un pick-up RAM à hydrogène.
Vers une sortie de Symbio ?
Selon Bloomberg, Stellantis prévoit également de se désengager de Symbio d'ici à 2026. Le groupe avait rejoint la coentreprise en 2023 aux côtés de Michelin et Forvia, détenant chacun un tiers des parts.Ni Stellantis ni ses partenaires n’ont confirmé officiellement ce retrait. Contacté par Bloomberg, Michelin a qualifié la décision de « surprenante », évoquant un risque potentiel pour l’emploi.
Forvia a pour sa part reconnu que la situation pourrait avoir des impacts opérationnels pour Symbio.
Un désastre pour la mobilité hydrogène
Si Stellantis a précisé que cette décision n’aura pas d’impact sur les effectifs de ses sites de production, les conséquences sur l’écosystème hydrogène sont majeures.Le retrait du groupe intervient quelques mois seulement après la liquidation de Hyvia, coentreprise entre Renault et Plug Power, qui visait également le marché des utilitaires à hydrogène.
Pour de nombreux opérateurs de stations hydrogène, l’offre attendue de Stellantis représentait une source potentielle de trafic indispensable pour pérenniser leurs installations. L’arrêt brutal du programme remet ainsi en cause les perspectives de déploiement à court terme. Elle jette également le doute sur l’intérêt du récent appel à projets « VUL hydrogène », lancé par l’ADEME il y a seulement quelques semaines.

