Hydrogène : ces 5 découvertes qui ont marqué 2023

Hydrogène : ces 5 découvertes qui ont marqué 2023
Stockage solide, moteur à combustion, méthodes de production révolutionnaires… Retour sur les grandes innovations du monde de l’hydrogène en 2023.
 
Avec la fin d’année vient l’heure des rétrospectives. Au sein d’un secteur en pleine ébullition, H2 Mobile revient sur les principales découvertes qui ont marqué la filière hydrogène au cours de l’année 2023.
 

De l’hydrogène naturel en Lorraine

Et si la France détenait les plus grosses ressources d’hydrogène naturel au monde ? C’est ce que laisse à penser des scientifiques qui ont découvert dans la région de Folshviller, en Lorraine, d’importantes ressources dans un ancien puits minier. La ressource serait colossale puisque le gisement pourrait contenir pas moins de 46 millions de tonnes d’hydrogène renouvelable.
 
Si l’ hydrogène blanc est connu depuis plusieurs années et même déjà exploité au Mali, les recherches se sont considérablement accélérées au cours de l’année 2023. Alors qu’un premier « permis d’exploration » a été délivré dans le département des Pyrénées-Atlantiques, Emmanuel Macron a déclaré il y a quelques semaines vouloir débloquer des financements massifs pour mesurer le potentiel de cette nouvelle filière.
 
La France n’est évidemment pas le seul pays à s’intéresser au sujet. En Australie, un important gisement a également été localisé au sein d’un puits expérimental baptisé Ramsès 1


 

Des disques pour stocker l’hydrogène

L’hydrogène peut être stocké à l’état gazeux, liquide mais aussi… solide ! Récompensé du prix de l’inventeur européen 2023, un groupe de scientifiques français est parvenu à stocker l’hydrogène sous forme de disque grâce à un procédé révolutionnaire.
 
Pour parvenir à stocker l’hydrogène sous forme solide, les scientifiques sont parvenus à compresser le gaz avec de l’hydrure de magnésium, des additifs métalliques et du graphite.  Une méthode de stockage présentée comme « plus sûre et durable » que sous formes gazeuse ou liquide.
 

 

Un moteur à hydrogène plus puissant qu’une Bugatti Chiron

Tout s’accélère pour le moteur à combustion hydrogène. Si la technologie n’est pas vraiment nouvelle – BMW l’utilisait déjà sur un démonstrateur de Série 7 présenté en 2006 – les annonces se sont multipliées tout au long de l’année 2023.
 
Parmi les projets les plus emblématiques figure celui d’AVL. Spécialisée dans l’industrie automobile, l’entreprise autrichienne a annoncé avoir mis au point un prototype de moteur turbocompressé de 2,0 litres à combustion d'hydrogène.  Capable de développer 203 CV par litre, celui-ci se révèle plus puissant que celui d’une Bugatti Chiron qui cumule « seulement » 183 CV par litre.



AVL n’est évidemment pas la seule entreprise à s’intéresser au moteur à combustion hydrogène. Du côté des grands constructeurs, on notera la poursuite des tests de la Corolla H2, désormais alimentée par de l’hydrogène liquide, par Toyota, mais aussi les ambitions d’Alpine qui compte révéler un premier proto dès 2024. Plus récemment, c’est la jeune entreprise NamX qui a choisi de s’orienter vers le moteur à combustion hydrogène pour son futur SUV.
 

De l’hydrogène produit directement à partir du soleil

Lorsque l’on évoque l’hydrogène vert, on pense d’abord aux électrolyseurs qui peuvent être alimentés en électricité verte via des panneaux photovoltaïques. Une équipe de chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) a voulu aller plus loin en développant un nouveau procédé exploitant directement la chaleur.
 
Baptisé hydrogène thermochimique solaire (STCH), le concept repose sur une architecture en forme de train. Exposées à des chaleurs très concentrées, des boites circulent sur deux voies en contre-sens pour produire l’hydrogène.
 
Un premier prototype devrait être construit en 2024 pour valider la technologie.
 

Quand l’hydrogène purifie l’eau

Direction le Canada où des chercheurs de l’Université de l’Alberta ont mis au point un nouveau catalyseur capable de purifier l’eau tout en produisant de l’hydrogène.
 
Cette découverte, qui est presque le fruit du hasard, pourrait bien faciliter la production d’hydrogène en évitant de recourir à des ressources en eau de plus en plus précieuses.
 
« Le plus gros problème de l'électrolyse de l'eau pour produire de l'hydrogène : il faut utiliser de l'eau propre. Avec notre catalyseur, ce n'est plus le cas. Nous prenons quelque chose de sale, que vous ne pouvez pas boire, et nous produisons de l'hydrogène et de l'électricité dans une pile à combustible. Et cela produit de l'eau que vous pouvez boire » a expliqué Robin Hamiton, enseignant au sein de l’université de l’Alberta.
 
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