L'hydrogène a-t-il un impact plus important que prévu sur le réchauffement climatique ?

Mis à jour le 11.06.2023 à 21:20
L'hydrogène a-t-il un impact plus important que prévu sur le réchauffement climatique ?
Selon une nouvelle étude du centre norvégien Cicero pour la recherche internationale sur le climat, les impacts indirects de l’hydrogène sur le réchauffement de la planète seraient bien plus importants que prévu.
 
Le Potentiel de Réchauffement Global (PRG) permet d’évaluer la contribution d’un gaz au réchauffement climatique, en fonction de sa durée de vie dans l’atmosphère et de sa capacité à absorber les rayons infrarouges. Lorsque la valeur du PRG est supérieure à 1, alors l'impact du gaz est néfaste pour l'environnement. Par convention, le PRG à 100 ans (PRG 100) du CO2 est de 1, et celui du méthane de 28.
 
La récente étude publiée dans la revue Nature par des climatologues de quatre pays et de six institutions différentes révèle que celui de l’hydrogène serait supérieur à ce que la dernière publication d’une équipe britannique (PRG =11 , ± 5) avait laissé envisager. Avec un PRG 100 de 11,6 (± 2,8), l'hydrogène doit bien être considéré comme un gaz à effet de serre indirect à l’impact non négligeable.
 
Concrètement, cela signifie que le PRG de l'hydrogène atmosphérique pourrait se situer entre 8,8 et 14,4 en fonction d'une série de facteurs, notamment la quantité d'hydrogène absorbée au niveau du sol (environ 65 à 85 % de l'absorption totale de l'hydrogène atmosphérique se fait par le sol) et les conséquences potentiellement néfastes de son interaction avec d'autres molécules en suspension dans l'air qui provoquent le réchauffement de la planète. Appelées radicaux hydroxyles, celles-ci prolongent la durée de vie du méthane atmosphérique - un gaz à effet de serre très puissant - et augmentent la production d'ozone, autre gaz tout aussi néfaste.
 

Des risques de fuites à ne pas négliger

Si l’hydrogène n’a pas vocation à être relâché directement dans l’atmosphère à l’état pur, ce qui n’a rien à voir avec l’hydrogène transformé en électricité dans une pile où brulé dans un moteur à combustion hydrogène, c’est le risque de fuites qui inquiète les scientifiques.
 
Alors que de nombreux pays travaillent à la création de véritables corridors pour le transport de l’hydrogène sur de longues distances, les auteurs de l’étude appellent à « maintenir les fuites d'hydrogène à un niveau minimum, pour vraiment tirer parti des avantages du passage à une économie fondée sur l'hydrogène ».
 
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