InterviewAbonnés
Interview Hynamics (EDF) : « dans l'hydrogène, les stop and go doivent absolument être évités »

Photo : ©IXPROD
Filiale hydrogène du groupe EDF, Hynamics multiplie les projets dans la mobilité. Avec Christelle Rouillé, Directrice générale Hynamics, H2 Mobile revient sur les réalisations et ambitions de l’entreprise, mais aussi sur la récente tribune adressée au gouvernement.
Pourriez-vous nous présenter Hynamics en quelques mots ?
Christelle Rouillé : Hynamics a été créé en 2019 dans la perspective d'accompagner les clients du groupe EDF dans l'hydrogène. Hynamics adresse les secteurs les plus émetteurs de CO2, pour l'essentiel l'industrie et le transport, dans un modèle d'affaires qui est développeur, on peut être constructeur, au sens où on peut coordonner et être l'intégrateur des installations avec différents corps de métier. Nous sommes aussi exploitant-mainteneur, car on souhaite accompagner nos clients sur la durée.
Hynamics emploie aujourd'hui 150 personnes, localisées essentiellement sur l'Europe, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne étant les trois pays où nous avons des filiales. Nous avons aussi l'Espagne que nous adressons avec le support du groupe EDF, comme c'est le cas sur d'autres continents via les autres filiales du groupe EDF.
Quelles ont été les grandes réalisations d’Hynamics ?
CR : Nous avons en premier lieu développé la mobilité parce que cela nous permet d’être sur une courbe d'apprentissage. Notre stratégie, c'est de commencer par des installations entre 1 et 5 MW qui vont nous permettre de dérisquer en vue d'adresser des installations bien plus conséquentes, puisqu'on passera de quelques mégawatts à quelques dizaines de mégawatts pour la partie industrie puis à quelques centaines de mégawatts sur la partie e-fuel.
En 2021, nous avons mis en service la station de production d'Auxerre, notre premier mégawatt, qui décarbone la flotte de transport public de l'agglomération. En 2024, nous avons finalisé la construction de notre deuxième centrale de production à Belfort, qui sera mise en service en 2025 et qui va décarboner la flotte de bus du SMTC, la régie du Grand Belfort.
Nous avons aussi débuté le chantier de 3 autres installations de production-distribution sur Dunkerque, sur Cannes et sur l'Île-de-France, plus spécifiquement à Châtenay-Malabry (Haut-de-Seine). Sur ces trois installations, on vise aussi à décarboner les flottes de transports publics avec des bus ou des bennes à ordures ménagères.
A début 2026, Hynamics aura mis en service 10 mégawatts et investi 70 millions d'euros dans cette première partie de décarbonation de la mobilité.
Au-delà de la construction, vous êtes positionnés sur le volet exploitation-maintenance ?
CR : Exactement... ce n'est pas tant la construction qui va être le cœur de métier de Hynamics. L'idée, c'est de pouvoir exploiter et maintenir ces installations sur le long terme, sur 10 à 20 ans. Cela permet d'une part de nous assurer du bon fonctionnement de l'équipement auprès de nos clients. Cet accompagnement sur la durée est aussi un élément clé pour bénéficier de tous les retours d'expérience pour nos prochains déploiements.
Derisquer est un terme qui revient régulièrement sur les projets hydrogène. Vis-à-vis des équipements utilisés, quelle est la stratégie d’Hynamics ?
Pourriez-vous nous présenter Hynamics en quelques mots ?
Christelle Rouillé : Hynamics a été créé en 2019 dans la perspective d'accompagner les clients du groupe EDF dans l'hydrogène. Hynamics adresse les secteurs les plus émetteurs de CO2, pour l'essentiel l'industrie et le transport, dans un modèle d'affaires qui est développeur, on peut être constructeur, au sens où on peut coordonner et être l'intégrateur des installations avec différents corps de métier. Nous sommes aussi exploitant-mainteneur, car on souhaite accompagner nos clients sur la durée.
Hynamics emploie aujourd'hui 150 personnes, localisées essentiellement sur l'Europe, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne étant les trois pays où nous avons des filiales. Nous avons aussi l'Espagne que nous adressons avec le support du groupe EDF, comme c'est le cas sur d'autres continents via les autres filiales du groupe EDF.

Christelle Rouillé, directrice générale de Hynamics - ©AndrewMcLeish.
Quelles ont été les grandes réalisations d’Hynamics ?
CR : Nous avons en premier lieu développé la mobilité parce que cela nous permet d’être sur une courbe d'apprentissage. Notre stratégie, c'est de commencer par des installations entre 1 et 5 MW qui vont nous permettre de dérisquer en vue d'adresser des installations bien plus conséquentes, puisqu'on passera de quelques mégawatts à quelques dizaines de mégawatts pour la partie industrie puis à quelques centaines de mégawatts sur la partie e-fuel.
En 2021, nous avons mis en service la station de production d'Auxerre, notre premier mégawatt, qui décarbone la flotte de transport public de l'agglomération. En 2024, nous avons finalisé la construction de notre deuxième centrale de production à Belfort, qui sera mise en service en 2025 et qui va décarboner la flotte de bus du SMTC, la régie du Grand Belfort.
Nous avons aussi débuté le chantier de 3 autres installations de production-distribution sur Dunkerque, sur Cannes et sur l'Île-de-France, plus spécifiquement à Châtenay-Malabry (Haut-de-Seine). Sur ces trois installations, on vise aussi à décarboner les flottes de transports publics avec des bus ou des bennes à ordures ménagères.
A début 2026, Hynamics aura mis en service 10 mégawatts et investi 70 millions d'euros dans cette première partie de décarbonation de la mobilité.
Au-delà de la construction, vous êtes positionnés sur le volet exploitation-maintenance ?
CR : Exactement... ce n'est pas tant la construction qui va être le cœur de métier de Hynamics. L'idée, c'est de pouvoir exploiter et maintenir ces installations sur le long terme, sur 10 à 20 ans. Cela permet d'une part de nous assurer du bon fonctionnement de l'équipement auprès de nos clients. Cet accompagnement sur la durée est aussi un élément clé pour bénéficier de tous les retours d'expérience pour nos prochains déploiements.
Derisquer est un terme qui revient régulièrement sur les projets hydrogène. Vis-à-vis des équipements utilisés, quelle est la stratégie d’Hynamics ?
La suite de cet article est réservée à nos abonnés
Il vous reste 65 % du contenu à lire...
Il vous reste 65 % du contenu à lire...