Associés au norvégien NEL depuis 2022, le groupe MPH Energie et sa filiale Mesure Process ont été retenus par le consortium H2 Créteil pour déployer une station de production de distribution d’hydrogène. Un véritable défi technique qui permettra à la PME de poursuivre sa montée en compétences dans le domaine de l’hydrogène.
« Au niveau de l'hydrogène, il y a la narration et la réalité… ». Derrière les propos de Jean-Luc Bonnet, Président du groupe MPH Energie, la réalité d’une filière encore loin de la maturité. Et pour avancer, rien de mieux que la réalisation de projets concrets. C’est la démarche dans laquelle s’est engagée la PME qui, forte d’une solide expérience dans le domaine des stations GNV, multiplie les projets autour de l’hydrogène.
« Ce sont nos clients qui ont commencé à nous solliciter en 2020 » se souvient Marcello Venturi, directeur BU gaz et hydrogène au sein de Mesure Process, filiale de MPH Energie spécialisée dans les stations. « Nous avons fait notre première installation en Vendée, à Saint-Gilles Croix de Vie. Il s’agissait d’une petite station pour le chargement des bennes à ordures ménagère sur la commune de Givran. On a aussi participé avec NEL à la réalisation du projet Cosmhyc à Sorigny (Indre-et-Loire). Dédiée aux poids lourds, notre troisième station a été déployée début juillet avec Hyliko. Avec H2 Créteil, qui intègre aussi la production sur site, nous montons un cran au-dessus » détaille-t-il.
« Notre ambition, c'est évidemment d'être présents et d'animer cette filière, mais surtout de faire et d’avoir un track record à présenter. H2 Créteil est un tremplin qui va nous positionner comme un spécialiste, ou du moins comme un acteur qui sait faire » souligne Jean-Luc Bonnet. « Pour H2 Créteil, on va produire l'hydrogène sur place, on va ensuite le comprimer, le stocker et le distribuer. En s'associant à NEL, qui a une forte expérience, on a pris le risque le plus faible. Mais cela reste un défi technologique, un défi réglementaire et un défi financier pour nous et pour nos clients » complète-t-il.
Si MPH Energie a déjà déployé plusieurs stations hydrogène, c’est la première fois que la PME intègre sur un seul et même site production et distribution. « L'enjeu est de voir comment mettre en musique les différentes briques, à la fois la production, le stockage intermédiaire et la distribution. Pour cela, on a choisi une technologie PEM de production qui autorise des courbes de démarrages et d'arrêts très rapides. C’est très adapté aux applications liées à la mobilité par rapport aux électrolyseurs Alcalins qui sont plutôt utilisés pour l'industrie » détaille Marcello Venturi.
Les problématiques liées à l’usage de l’hydrogène ne sont toutefois pas les seules contraintes opérationnelles. « Comme nous sommes sur une zone à risque d'inondation, on a aussi dû apporter des solutions. L'ensemble des équipements sera installé sur une mezzanine pour sortir de la zone de cru. Là aussi, on avait des références parce qu'on en a déjà réalisé deux stations de compression de ce type des stations GNV opérées par GEG, en Isère » détaille notre interlocuteur.
« Il faut aussi pouvoir produire conformément aux attentes. On a une quinzaine de bus à hydrogène qui vont venir s'approvisionner sur cette station, mais ils ne vont pas être là tout de suite. Il va y avoir une courbe de démarrage. Cette station doit être mise en route à l'été 2025 mais le régime établi, arrivera peut-être un mois, deux mois ou quatre mois après... Plus on aura les bus rapidement, plus on aura de la matière pour faire tourner la station et mieux ça ira. Un électrolyseur, c'est un peu comme un frigidaire, il ne faut jamais l'éteindre ! » détaille-t-il.
« Lors des premiers pleins, tout le monde est là, les caméras sont là, c'est formidable ! Ensuite, il y a la réalité de l’exploitation au quotidien. Il faut garantir que cette station fonctionne sur le long terme » prévient Jean-Luc Bonnet. « Avec H2 Créteil, nous nous sommes engagés dans un processus qui va nous permettre d'appréhender la maintenance de ces stations. En interne, c’est un projet que nous nommons Hy-Care et qui va permettre de ne pas improviser la sécurité. D’où le choix de ne faire aucune sous-traitance sur la maintenance de nos stations H2 tant qu'on n'aura pas un système qui est arrivé à un niveau de maturité satisfaisant pour nous et nos clients » détaille-t-il.
« Pour H2 Créteil, le défi consiste aussi à gérer l'absence de redondance des équipements » pointe le président de MPH Energie. « Si la station est en arrêt pour des questions de maintenance ou des problèmes de technique, il n'y a pas de solution de secours. Même s’il reste possible de recourir aux tube-trailers pour suppléer la production, la pression va être assez importante. D'où l'enjeu de trouver un équipementier qui puisse nous garantir, au travers de ces expériences passées, qu'on aurait un taux de service qui soit acceptable pour le client ».
« Au niveau de l'hydrogène, il y a la narration et la réalité… ». Derrière les propos de Jean-Luc Bonnet, Président du groupe MPH Energie, la réalité d’une filière encore loin de la maturité. Et pour avancer, rien de mieux que la réalisation de projets concrets. C’est la démarche dans laquelle s’est engagée la PME qui, forte d’une solide expérience dans le domaine des stations GNV, multiplie les projets autour de l’hydrogène.
« Ce sont nos clients qui ont commencé à nous solliciter en 2020 » se souvient Marcello Venturi, directeur BU gaz et hydrogène au sein de Mesure Process, filiale de MPH Energie spécialisée dans les stations. « Nous avons fait notre première installation en Vendée, à Saint-Gilles Croix de Vie. Il s’agissait d’une petite station pour le chargement des bennes à ordures ménagère sur la commune de Givran. On a aussi participé avec NEL à la réalisation du projet Cosmhyc à Sorigny (Indre-et-Loire). Dédiée aux poids lourds, notre troisième station a été déployée début juillet avec Hyliko. Avec H2 Créteil, qui intègre aussi la production sur site, nous montons un cran au-dessus » détaille-t-il.
« Notre ambition, c'est évidemment d'être présents et d'animer cette filière, mais surtout de faire et d’avoir un track record à présenter. H2 Créteil est un tremplin qui va nous positionner comme un spécialiste, ou du moins comme un acteur qui sait faire » souligne Jean-Luc Bonnet. « Pour H2 Créteil, on va produire l'hydrogène sur place, on va ensuite le comprimer, le stocker et le distribuer. En s'associant à NEL, qui a une forte expérience, on a pris le risque le plus faible. Mais cela reste un défi technologique, un défi réglementaire et un défi financier pour nous et pour nos clients » complète-t-il.
Des briques à assembler
« Pour H2 Créteil, il est prévu au départ un électrolyseur de 2.5 MW et trois distributeurs - deux en 350 bars et un en 700 bars - avec trois pistes de distribution et du matériel fourni par NEL » détaille Marcello Venturi. « On a déjà anticipé la suite pour intégrer d'autres équipements dans une deuxième phase. L’idée est d’intégrer un deuxième électrolyseur pour monter la production jusqu'à deux tonnes/jour et une autre chaîne de compression et de distribution pour pouvoir intégrer un ou deux distributeurs supplémentaires » complète-t-il.Si MPH Energie a déjà déployé plusieurs stations hydrogène, c’est la première fois que la PME intègre sur un seul et même site production et distribution. « L'enjeu est de voir comment mettre en musique les différentes briques, à la fois la production, le stockage intermédiaire et la distribution. Pour cela, on a choisi une technologie PEM de production qui autorise des courbes de démarrages et d'arrêts très rapides. C’est très adapté aux applications liées à la mobilité par rapport aux électrolyseurs Alcalins qui sont plutôt utilisés pour l'industrie » détaille Marcello Venturi.
Les problématiques liées à l’usage de l’hydrogène ne sont toutefois pas les seules contraintes opérationnelles. « Comme nous sommes sur une zone à risque d'inondation, on a aussi dû apporter des solutions. L'ensemble des équipements sera installé sur une mezzanine pour sortir de la zone de cru. Là aussi, on avait des références parce qu'on en a déjà réalisé deux stations de compression de ce type des stations GNV opérées par GEG, en Isère » détaille notre interlocuteur.
Du matériel « oil-free »
« Nous avons fait le choix technique d'utiliser des équipements oil free. Il n'y a pas le risque de contamination d'hydrogène » souligne Marcello Venturi « C'est un facteur très important ! Avec le gaz, on peut accepter quelques PPM ou des particules d'huile. Ce n'est pas le cas sur l'hydrogène où l'huile est une véritable tueuse de pile à combustible » complète-t-il.
« Nous avons fait le choix technique d'utiliser des équipements oil free. Il n'y a pas le risque de contamination d'hydrogène » souligne Marcello Venturi « C'est un facteur très important ! Avec le gaz, on peut accepter quelques PPM ou des particules d'huile. Ce n'est pas le cas sur l'hydrogène où l'huile est une véritable tueuse de pile à combustible » complète-t-il.
« Le défi, ce ne sont pas tant les blocs, qui fonctionnent très bien indépendamment, mais de pouvoir livrer quelque chose dans les temps. En face de nous, il peut y avoir encore des pièges, des problèmes techniques qu'il faudra surmonter parce qu'on reste dans une phase d'apprentissage. Il y a aussi un enjeu majeur sur la sécurité avec une molécule hydrogène qui n’est pas dangereuse, mais extrêmement complexe » ajoute Jean-Luc Bonnet.« On reste dans une phase d’apprentissage »
« Il faut aussi pouvoir produire conformément aux attentes. On a une quinzaine de bus à hydrogène qui vont venir s'approvisionner sur cette station, mais ils ne vont pas être là tout de suite. Il va y avoir une courbe de démarrage. Cette station doit être mise en route à l'été 2025 mais le régime établi, arrivera peut-être un mois, deux mois ou quatre mois après... Plus on aura les bus rapidement, plus on aura de la matière pour faire tourner la station et mieux ça ira. Un électrolyseur, c'est un peu comme un frigidaire, il ne faut jamais l'éteindre ! » détaille-t-il.
Une gestion de l’eau à prévoir
De l’électricité et de l’eau. Voici les deux « ingrédients » nécessaires au bon fonctionnement d’un électrolyseur. Mais ce n’est pas tout ! Pour garantir la production d’un hydrogène de bonne qualité, l’eau utilisée doit aussi atteindre un certain niveau de pureté.
« C’est un sujet qu’il nous a fallu anticiper. On s'est associés avec la société Sertronic qui a une expérience d'une quarantaine d'années sur les traitements en gaz et nous accompagnent sur ces sujets liés à l'eau. On a ainsi prévu un traitement d'eau spécifique pour l'eau que l’on pourra récupérer sur site » précise Marcello Venturi.
De l’électricité et de l’eau. Voici les deux « ingrédients » nécessaires au bon fonctionnement d’un électrolyseur. Mais ce n’est pas tout ! Pour garantir la production d’un hydrogène de bonne qualité, l’eau utilisée doit aussi atteindre un certain niveau de pureté.
« C’est un sujet qu’il nous a fallu anticiper. On s'est associés avec la société Sertronic qui a une expérience d'une quarantaine d'années sur les traitements en gaz et nous accompagnent sur ces sujets liés à l'eau. On a ainsi prévu un traitement d'eau spécifique pour l'eau que l’on pourra récupérer sur site » précise Marcello Venturi.
L’enjeu de la maintenance et de la disponibilité
Si l’intégration des différents blocs de la station hydrogène H2 Créteil reste un défi majeur pour les équipes de MPH Energie et de sa filiale Mesure Process, la maintenance est un sujet tout aussi crucial.« Lors des premiers pleins, tout le monde est là, les caméras sont là, c'est formidable ! Ensuite, il y a la réalité de l’exploitation au quotidien. Il faut garantir que cette station fonctionne sur le long terme » prévient Jean-Luc Bonnet. « Avec H2 Créteil, nous nous sommes engagés dans un processus qui va nous permettre d'appréhender la maintenance de ces stations. En interne, c’est un projet que nous nommons Hy-Care et qui va permettre de ne pas improviser la sécurité. D’où le choix de ne faire aucune sous-traitance sur la maintenance de nos stations H2 tant qu'on n'aura pas un système qui est arrivé à un niveau de maturité satisfaisant pour nous et nos clients » détaille-t-il.
« Pour H2 Créteil, le défi consiste aussi à gérer l'absence de redondance des équipements » pointe le président de MPH Energie. « Si la station est en arrêt pour des questions de maintenance ou des problèmes de technique, il n'y a pas de solution de secours. Même s’il reste possible de recourir aux tube-trailers pour suppléer la production, la pression va être assez importante. D'où l'enjeu de trouver un équipementier qui puisse nous garantir, au travers de ces expériences passées, qu'on aurait un taux de service qui soit acceptable pour le client ».
Groupe industriel français spécialisé dans la distribution d’énergie, MPH Energie propose une offre pour tous les carburants : Pétrole, biocarburants, GNC et GNL, biogaz, GTL et Hydrogène.
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