Train à hydrogène
En Allemagne, les grosses difficultés des trains à hydrogène d'Alstom tournent au scandale
En Allemagne, la première ligne de train à hydrogène connait de nombreuse difficultés - Photo : Alstom
Enchainant les pannes et temps d’immobilisation, les trains à hydrogène du constructeur français provoquent une véritable crise politique dans la région de Francfort.
En Allemagne, l’exploitation de la première ligne de train à hydrogène tourne au fiasco. Alors que Rhein-Main-Verkehrsverbund (RMV), exploitant du réseau, était pourtant bien résolu à repartir du bon pied après des débuts difficiles, les Coradia iLint mis en service en 2022 par Alstom continuent de sous-performer, multipliant les pannes et les longues périodes d’indisponibilité. Sont notamment pointés du doigt le manque de pièces de rechange mais également le manque de maturité de la technologie.
Accusé de ne pas avoir suffisamment testé ces trains à hydrogène avant de choisir de les déployer massivement, RMV multiplie les cabrioles pour continuer à faire fonctionner le réseau. Faute de trains disponibles, l’opérateur doit fonctionner en service réduit sur certaines portions, allant jusqu’à remplacer les trains par des bus pour assurer le transport de voyageurs tout aussi excédés. Devenue intenable, la situation prend désormais un tournant politique.
« La pression exercée sur les voyageurs en raison des annulations et des services de remplacement ainsi que la pression subie par le personnel liée à une replanification constante du processus opérationnel ne sont plus acceptables » a-t-il martelé. « Si l'indisponibilité persistante des véhicules persiste, la résiliation du contrat avec les véhicules à pile à combustible peut également être envisagée » a-t-il ajouté.
Selon RMV, qui ne s’exprime pas sur la résiliation du contrat avec le constructeur français, Alstom supporte déjà les « coûts consécutifs à la mauvaise qualité des trains ». Des pénalités qui incluent la prise en charge des réparations mais aussi la fourniture des véhicules de remplacement, qu’il s’agisse de trains ou de bus.
"Nous regrettons vivement les désagréments causés aux passagers, ainsi qu'aux opérateurs en Alemagne. Nous mettons tout en œuvre pour augmenter la disponibilité des trains Coradia iLint. De manière immédiate, nous avons renforcé le personnel de service et l'assistance technique pour les trains. Des composants matériels ont été remplacés et des mises à jour logicielles, installées, pour garantir une meilleure stabilité opérationnelle" nous a précisé le constructeur, expliquant être en "contact permanent" avec les partenaires du projet pour trouver des solutions.
En Allemagne, l’exploitation de la première ligne de train à hydrogène tourne au fiasco. Alors que Rhein-Main-Verkehrsverbund (RMV), exploitant du réseau, était pourtant bien résolu à repartir du bon pied après des débuts difficiles, les Coradia iLint mis en service en 2022 par Alstom continuent de sous-performer, multipliant les pannes et les longues périodes d’indisponibilité. Sont notamment pointés du doigt le manque de pièces de rechange mais également le manque de maturité de la technologie.
Accusé de ne pas avoir suffisamment testé ces trains à hydrogène avant de choisir de les déployer massivement, RMV multiplie les cabrioles pour continuer à faire fonctionner le réseau. Faute de trains disponibles, l’opérateur doit fonctionner en service réduit sur certaines portions, allant jusqu’à remplacer les trains par des bus pour assurer le transport de voyageurs tout aussi excédés. Devenue intenable, la situation prend désormais un tournant politique.
« La technologie est fondamentalement peu fiable »
Administrateur du district de Hochtaunus, Ulrich Krebs n’a pas caché son mécontentement à l’égard du constructeur français, jugeant la technologie "fondamentalement peu fiable".« La pression exercée sur les voyageurs en raison des annulations et des services de remplacement ainsi que la pression subie par le personnel liée à une replanification constante du processus opérationnel ne sont plus acceptables » a-t-il martelé. « Si l'indisponibilité persistante des véhicules persiste, la résiliation du contrat avec les véhicules à pile à combustible peut également être envisagée » a-t-il ajouté.
Selon RMV, qui ne s’exprime pas sur la résiliation du contrat avec le constructeur français, Alstom supporte déjà les « coûts consécutifs à la mauvaise qualité des trains ». Des pénalités qui incluent la prise en charge des réparations mais aussi la fourniture des véhicules de remplacement, qu’il s’agisse de trains ou de bus.
Alstom reconnait les difficultés
Interrogé par H2 Mobile, les équipes d'Alstom ont confirmé "des difficultés techniques dues à une importante pénurie de pièces de rechange"."Nous regrettons vivement les désagréments causés aux passagers, ainsi qu'aux opérateurs en Alemagne. Nous mettons tout en œuvre pour augmenter la disponibilité des trains Coradia iLint. De manière immédiate, nous avons renforcé le personnel de service et l'assistance technique pour les trains. Des composants matériels ont été remplacés et des mises à jour logicielles, installées, pour garantir une meilleure stabilité opérationnelle" nous a précisé le constructeur, expliquant être en "contact permanent" avec les partenaires du projet pour trouver des solutions.
