Moteur hydrogène
En alternative à l'électrique, Daimler Truck mise sur le moteur à hydrogène
Daimler Truck investit massivement dans les poids lourds à pile à combustible mais aussi dans les camions à combustion d’hydrogène. Gros avantage des seconds : la transformation des flottes existantes peut être rapide car réutilisant les moteurs actuels fonctionnant aux carburants fossiles. Pour autant, la partie n’est pas gagnée car cette technologie n’est pas exempte de rejets carbonés.
Daimler Truck, via notamment Mercedes-Benz et son Gen H2, poursuit le développement d’une gamme de poids lourds à pile à hydrogène. Mais à l’instar d’autres acteurs du marché (tels Cummins, Bosch ou Mahle), le constructeur allemand tente de faire émerger le moteur à combustion d’hydrogène comme une alternative viable au tout électrique (pile à combustible ou batteries rechargeables).
L’avantage des moteurs à combustion d’hydrogène ? Ils résultent d’une simple adaptation des moteurs diesel et permettraient à Daimler de ne pas revoir complètement son appareil industriel dans les années qui viennent. Néanmoins, un obstacle important subsiste pour que la technologie connaisse un véritable essor : elle n’est, actuellement, pas considérée comme zéro émission.
Ce sont d’ailleurs ces inconvénients qui ont conduit BMW (après trois ans de recherches et développements au début des années 2000) à d’abord abandonner la combustion hydrogène, comme solution alternative aux moyens de propulsion actuels, pour la reprendre il y a quelques mois. Stratégie différente pour Daimler qui ne remet pas en cause le bien-fondé de la technologie, mais a engagé des actions de lobbying auprès du gouvernement allemand et de l’Union Européenne pour la faire classer dans les technologies zéro émission !
L’argument clé ? La combustion de l'hydrogène étant similaire à celle d'un moteur à essence traditionnel, ce changement pourrait se produire « beaucoup plus rapidement que tout ce que nous avons à faire avec l'électrification » (Michael Brecht, vice-président du conseil de surveillance de Daimler Truck).
Face à cette nouvelle tentative pour faire reconnaître la combustion d’hydrogène comme zéro-émission, les esprits les plus critiques affirment que ce n’est qu'une de plus à mettre à l’actif des entreprises allemandes pour « verdir » les moteurs traditionnels. En mars, déjà, les efforts déployés par l' Allemagne pour obtenir des garanties de Bruxelles sur les e-carburants - une technologie au coût prohibitif qui n'est pratiquement pas disponible - ont presque fait échouer la tentative de l'UE d'interdire effectivement les nouvelles voitures à moteur à combustion à partir de 2035.
Daimler Truck, via notamment Mercedes-Benz et son Gen H2, poursuit le développement d’une gamme de poids lourds à pile à hydrogène. Mais à l’instar d’autres acteurs du marché (tels Cummins, Bosch ou Mahle), le constructeur allemand tente de faire émerger le moteur à combustion d’hydrogène comme une alternative viable au tout électrique (pile à combustible ou batteries rechargeables).
L’avantage des moteurs à combustion d’hydrogène ? Ils résultent d’une simple adaptation des moteurs diesel et permettraient à Daimler de ne pas revoir complètement son appareil industriel dans les années qui viennent. Néanmoins, un obstacle important subsiste pour que la technologie connaisse un véritable essor : elle n’est, actuellement, pas considérée comme zéro émission.
BMW avait d’abord abandonné les moteurs à combustion d’hydrogène
A raison, car d’un point de vue environnemental, même si les moteurs à hydrogène n’utilisent plus de carburants fossiles, ils ont néanmoins besoin de lubrifiants à base d'huile. Ce qui signifie qu'ils ne sont pas totalement exempts de carbone lorsqu'ils brûlent de l'hydrogène. Le processus se déroulant à des températures très élevées, il peut également entraîner une augmentation des émissions d'oxyde d'azote.Ce sont d’ailleurs ces inconvénients qui ont conduit BMW (après trois ans de recherches et développements au début des années 2000) à d’abord abandonner la combustion hydrogène, comme solution alternative aux moyens de propulsion actuels, pour la reprendre il y a quelques mois. Stratégie différente pour Daimler qui ne remet pas en cause le bien-fondé de la technologie, mais a engagé des actions de lobbying auprès du gouvernement allemand et de l’Union Européenne pour la faire classer dans les technologies zéro émission !
L’argument clé ? La combustion de l'hydrogène étant similaire à celle d'un moteur à essence traditionnel, ce changement pourrait se produire « beaucoup plus rapidement que tout ce que nous avons à faire avec l'électrification » (Michael Brecht, vice-président du conseil de surveillance de Daimler Truck).
Une tentative de plus pour « verdir » les moteurs traditionnels ?
Cette stratégie, qui vise essentiellement à prolonger la durée de vie d'une technologie (moteur à combustion) vouée à la disparition, risque de se heurter à la rapidité d’amélioration des batteries, des piles à combustible et des infrastructures de recharge. Ce d’autant plus que, comme le souligne Nikolas Soulopoulos de BloombergNEF : « au cours des prochaines années, l'économie des camions à batterie commencera à être inférieure à celle des camions diesel dans un nombre croissant de cycles de travail et de segments, et deviendra même compétitive pour les cycles de travail longue distance. Si quelqu'un veut faire de l'hydrogène, il semble plus raisonnable de faire des piles à combustible... »Face à cette nouvelle tentative pour faire reconnaître la combustion d’hydrogène comme zéro-émission, les esprits les plus critiques affirment que ce n’est qu'une de plus à mettre à l’actif des entreprises allemandes pour « verdir » les moteurs traditionnels. En mars, déjà, les efforts déployés par l' Allemagne pour obtenir des garanties de Bruxelles sur les e-carburants - une technologie au coût prohibitif qui n'est pratiquement pas disponible - ont presque fait échouer la tentative de l'UE d'interdire effectivement les nouvelles voitures à moteur à combustion à partir de 2035.
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