Moteur hydrogène
Les moteurs thermiques à hydrogène, leviers de décarbonation de la mobilité lourde
Un nouveau livre blanc publié par le consortium H2Accelerate met en lumière le rôle stratégique des véhicules à moteur à combustion hydrogène dans le déploiement accéléré des véhicules zéro émission en Europe.
Alors que l’Union européenne intensifie ses efforts pour décarboner le secteur du transport lourd, les H2-ICEV apparaissent comme une solution à la fois transitoire et complémentaire aux véhicules à pile à combustible (FCEV) et électriques à batterie (BEV).
Une solution d’autant plus pertinente que le cadre réglementaire est désormais favorable. Selon les normes CO2 actualisées pour les poids lourds, publiées en mai 2024, les véhicules à moteur hydrogène sont désormais considérés comme « zéro émission ». Une reconnaissance qui ouvre la voie à leur intégration dans les stratégies nationales et européennes de décarbonation.
« Les véhicules thermiques à hydrogène peuvent offrir des avantages immédiats en matière de réduction des émissions de carbone tout en favorisant une adoption plus large de l'hydrogène comme carburant de transport, ouvrant ainsi la voie à l'adoption future des véhicules à pile à combustible (FCEV) » pointe l’association.
H2Accelerate et ses membres appellent ainsi les décideurs à harmoniser les règles et à garantir une égalité de traitement entre les différentes technologies zéro émission.
Alors que l’Union européenne intensifie ses efforts pour décarboner le secteur du transport lourd, les H2-ICEV apparaissent comme une solution à la fois transitoire et complémentaire aux véhicules à pile à combustible (FCEV) et électriques à batterie (BEV).
Une technologie mature
La technologie des moteurs à combustion interne étant bien maîtrisée, le passage à l’hydrogène permet de réutiliser les chaînes de production existantes, tout en limitant les investissements initiaux. Selon H2Accelerate, cette solution pourrait offrir une alternative plus économique que les technologies zéro émission concurrentes, qu’il s’agisse de véhicules électriques à batteries ou de piles à combustible.Une solution d’autant plus pertinente que le cadre réglementaire est désormais favorable. Selon les normes CO2 actualisées pour les poids lourds, publiées en mai 2024, les véhicules à moteur hydrogène sont désormais considérés comme « zéro émission ». Une reconnaissance qui ouvre la voie à leur intégration dans les stratégies nationales et européennes de décarbonation.
Un accélérateur pour la filière
Déployés à grande échelle, H2Accelerate imagine que les véhicules à moteur H2 pourraient également stimuler la demande initiale en hydrogène, contribuant ainsi à la rentabilité et au développement du réseau européen de stations de ravitaillement (HRS) exigé par l’AFIR.« Les véhicules thermiques à hydrogène peuvent offrir des avantages immédiats en matière de réduction des émissions de carbone tout en favorisant une adoption plus large de l'hydrogène comme carburant de transport, ouvrant ainsi la voie à l'adoption future des véhicules à pile à combustible (FCEV) » pointe l’association.
Des cas d’usage identifiés
« Dans certaines applications, les véhicules thermiques à hydrogène (H2) pourraient constituer la solution zéro émission la plus adaptée » rappelle le document de H2Accelerate qui pointe notamment les engins à « forte charge moteur », pointant notamment les engins de chantiers et de construction.
En matière de performances énergétiques, les moteurs H2 restent toutefois en deçà de la pile à combustible. Le document évoque ainsi 9.3 kg/100 km pour le camion à moteur hydrogène de MAN. Une valeur nettement plus élevée que celle des piles à combustible, dont la consommation oscille entre 6 et 8 kg/100 km pour un poids lourd.
« Dans certaines applications, les véhicules thermiques à hydrogène (H2) pourraient constituer la solution zéro émission la plus adaptée » rappelle le document de H2Accelerate qui pointe notamment les engins à « forte charge moteur », pointant notamment les engins de chantiers et de construction.
En matière de performances énergétiques, les moteurs H2 restent toutefois en deçà de la pile à combustible. Le document évoque ainsi 9.3 kg/100 km pour le camion à moteur hydrogène de MAN. Une valeur nettement plus élevée que celle des piles à combustible, dont la consommation oscille entre 6 et 8 kg/100 km pour un poids lourd.
Un soutien politique encore inégal
Malgré leur reconnaissance comme véhicules zéro émission, les véhicules à moteur hydrogène ne bénéficient pas encore d’un traitement équitable au sein de l’Union européenne. Dans plusieurs États membres, ils restent exclus des mécanismes d’incitation.H2Accelerate et ses membres appellent ainsi les décideurs à harmoniser les règles et à garantir une égalité de traitement entre les différentes technologies zéro émission.
Aller plus loin

