Hydrogène liquide : des investissements majeurs pour résoudre les problèmes de boil-off

Hydrogène liquide : des investissements majeurs pour résoudre les problèmes de boil-off
Le Département américain de l'Énergie (DOE) a alloué 48 millions de dollars à 16 projets de recherche et de développement sur l'hydrogène. Sur cette somme, près des deux-tiers sont consacrés à l'amélioration du stockage de l'hydrogène liquide et à l’optimisation du ravitaillement des véhicules.
 
L’hydrogène liquide présente de nombreux avantages et notamment une meilleure densité énergétique qu’en phase gazeuse. Pour autant, la principale difficulté dans son emploi réside dans son évaporation : l’hydrogène liquide est stocké dans des sortes de gros thermos (moins 253 °C) qui, au fil du temps (et notamment lors des opérations de transfert), se réchauffent ; dès lors une partie de l’hydrogène retrouve son état gazeux et, la cuve montant en pression, il est nécessaire de laisser le surplus s’échapper (souvent via une torchère). C’est le phénomène du boil-off que l’on observe aussi avec le GNL.
 
Les estimations varient quant à la quantité exacte d'hydrogène perdue à la suite de l'évaporation. Le scientifique en chef de Rio Tinto évaluant l'année dernière le chiffre à 1 % par jour perdu dans les réservoirs de stockage. Compte tenu des enjeux, notamment pour le secteur aéronautique, de ce carburant zéro-émission, les Etats-Unis ont décidé de mobiliser des financements conséquents pour accélérer la recherche dans le domaine.



 
La plus grosse part des subventions – 17,7 millions de dollars – a été consacrée à trois projets visant à étudier les systèmes de ravitaillement et de transfert d’hydrogène liquide. Ainsi, GTI Energy, basée dans l'Illinois, a reçu 6 millions de dollars pour développer une station mobile de ravitaillement en H2 liquide et Linde touchera 5,7 millions de dollars pour concevoir une solution de ravitaillement « à haut débit » pour le transport ferroviaire. De son coté, l'École des Mines du Colorado percevra également 6 millions de dollars pour déployer un système de récupération des pertes d'hydrogène, dans le but de capter 80 % du boil-off lors des transferts d'hydrogène liquide.
 
En parallèle, 11,7 millions de dollars ont été mobilisés pour améliorer les systèmes de stockage d'hydrogène liquide embarqués ; principalement pour limiter les phénomènes de réchauffement, mais aussi pour « reliquéfier » en continu l’hydrogène gazeux. Trois projets de recherche (GE, Raytheon et Komatsu), axés sur le développement de réservoirs de stockage de grande capacité, vont ainsi bénéficier d’un soutien économique significatif.
 
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