Pile à combustible ou moteur hydrogène : Airbus va devoir choisir !

Pile à combustible ou moteur hydrogène : Airbus va devoir choisir !
Airbus, dans le cadre du programme ZEROe, explore actuellement deux pistes pour son futur avion zéro émission : pile à combustible ou moteur hydrogène. Les essais se poursuivent en parallèle et l’avionneur souhaite valider son choix définitif d'ici à 2027, pour être prêt pour de premiers vols en 2035.
 
Dès 2020, Airbus annoncé la commercialisation de son premier avion zéro émission pour 2035. A l’époque, le patron d’Airbus, Guillaume Faury, avait clairement tracé la feuille de route en déclarant « l'hydrogène, on connaît chez Airbus, nous l'utilisons déjà dans nos fusées et nos satellites. Mais il nous faut encore cinq ans pour mettre en compétition plusieurs technologies, les maturer et choisir la meilleure pour l'avion ».

Des avancées concrètes

Propos visionnaires puisque quatre ans plus tard, Airbus est très avancé dans le développement de deux technologies appliquées au secteur de l’aviation : la pile à combustible et le moteur à combustion à hydrogène.
 
Pour la pile à hydrogène, des tests récents ont confirmé que l’Iron Pad (ensemble développé par Airbus, couplant pile à hydrogène et groupe motopropulseur) était en capacité de faire voler un A380. Un premier vol est prévu début 2026. Du côté du moteur à combustion d’hydrogène, là aussi les progrès ont été extrêmement rapides. Il y a peu, l’avionneur a fait voler un démonstrateur, le Blue Condor.


 
Pour encore accélérer ses recherches et pouvoir déterminer l’option retenue rapidement, Airbus vient encore de renforcer son infrastructure avec l’installation d’un nouveau centre de développement dans la ville de Stade, en Allemagne. L’enjeu pour les dix-huit mois qui viennent sera, pour Airbus, de réaliser les premiers tests en vol de ces deux technologies pour valider, en particulier, leur sécurité.
 
En effet, comme le souligne Mathias Andriamisaina, responsable des démonstrateurs et des essais d'hydrogène pour le programme ZEROe, « dans un laboratoire, si on a un problème, on peut trouver un compromis. Quand on survole Toulouse avec 400 kg d’hydrogène à bord, on ne veut aucun compromis en matière de sécurité ».
 
Au-delà, de choix stratégiques propres à Airbus, il est aussi évident que les décisions concernant la technologie retenue dépendront également d'autres facteurs. Parmi eux, le niveau de préparation de l'écosystème, et/ou de la quantité d'infrastructures de ravitaillement dans les aéroports nécessaires pour chaque système de propulsion.

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