Cette technologie utilise la lumière pour transformer l'ammoniac en hydrogène vert

Cette technologie utilise la lumière pour transformer l'ammoniac en hydrogène vert
La start-up américaine Syzygy Plasmonics emploie de puissantes ampoules LED pour décomposer l’ammoniac en hydrogène et en azote. Un procédé révolutionnaire réduisant significativement le coût de fabrication de l'hydrogène vert.
 
Petit rappel pour les non chimistes : l’ammoniac (NH3) est composé de 3 molécules d’hydrogène et d’une molécule d’azote et contient donc plus d’hydrogène en volume que le LH2 (hydrogène liquéfié).  Il est donc plus rentable à transporter. De plus, ne contenant pas de carbone, ses éventuelles transformations ne produisent pas de CO2. Seul point négatif, l’opération qui vise à séparer les molécules d’hydrogène de la molécule d’azote, le craquage de l’hydrogène, est très énergivore.
 
En effet, il nécessite qu'un four contenant un catalyseur au nickel soit chauffé à des températures de 850 à 900 °C. La start-up Syzygy Plasmonics a remplacé les dispositifs de chauffe traditionnels par des ampoules LED ultra-hautes performances et des catalyseurs exclusifs ; et est parvenu à réaliser cette opération de craquage grâce à la lumière.



Ramener la consommation à 10 kWh par kilogramme d’ hydrogène vert produit

Ce réacteur lumineux, dit « réacteur Rigel » ne nécessite que 12 kWh d’électricité pour transformer l’ammoniac en hydrogène vert. Le système fonctionne principalement grâce à une réaction entre le catalyseur et des « nanoparticules plasmoniques » (une fine poudre composée de matériaux métalliques dont les électrons sont excités lorsqu'ils sont frappés par la lumière) introduites dans le réacteur.
 
Après plus de 1 500 heures de tests et d’expérimentation, le réacteur Rigel est désormais capable de produire 200 kg d'hydrogène par jour. L’entreprise prévoit d’en améliorer encore l’efficacité, pour ramener sa consommation à 10 kWh/kg d’hydrogène produit d'ici fin 2026.
 
La start-up américaine Syzygy Plasmonics affirme avoir commencé à accepter des commandes pour « la première cellule de réacteur au monde alimentée par la lumière pour des réactions chimiques industrielles ». Elle prévoit de pouvoir construire rapidement des installations de capacité plus importante (10 tonnes journalières pour 2025, puis 100 tonnes fin 2026).



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