Energie
Hydrogène vert : la France remporte la bataille du nucléaire
Mis à jour le 13.02.2023 à 20:02
Source : Pixabay
Après des mois de tension, la Commission européenne a finalement intégré le nucléaire parmi les sources potentielles de production d’hydrogène vert. Une victoire pour la France !
La Commission a publié ce lundi 13 février de nouvelles règles pour définir ce que constitue l'hydrogène renouvelable au sein de l’Union européenne avec l'adoption de deux actes délégués requis au titre de la directive sur les énergies renouvelables.
« Ces actes offriront une sécurité réglementaire aux investisseurs, étant donné que l'UE vise à atteindre les 10 millions de tonnes de production nationale d'hydrogène renouvelable et les 10 millions de tonnes d'hydrogène renouvelable importé conformément au plan REPowerEU » souligne la Commission dans un communiqué publié ce lundi 13 février.
« De cette manière, la production d'hydrogène soutiendra la décarbonation et complétera les efforts d'électrification, tout en évitant la pression sur la production d'électricité » justifie la Commission qui souhaite ainsi encourager les investisseurs à signer des PPA pour débloquer de nouvelles capacités renouvelables pour leurs projets de production d’hydrogène décarboné.
Selon la Commission, 500 TWh d'électricité renouvelable seront nécessaires pour atteindre l’objectif de 10 millions de tonnes d’ hydrogène vert fixé par le plan REPowerEU à horizon 2030.
« Afin de tenir compte des engagements d'investissement existants et de permettre au secteur de s'adapter au nouveau cadre, les règles seront introduites progressivement et conçues pour devenir plus strictes au fil du temps » précise la Commission qui prévoit une phase transitoire avant l’application officielle de la règle d’additionnalité, fixée au 1er janvier 2028. « Un système de certification reposant sur des systèmes volontaires permettra aux producteurs, que ce soit dans l'UE ou dans des pays tiers, de démontrer de manière aisée et simple qu'ils respectent le cadre de l'UE et de commercialiser de l'hydrogène renouvelable au sein du marché unique ».
En pratique, le texte prévoit une exception. L'hydrogène sera ainsi considéré comme renouvelable dans les régions où les émissions liées au mix-électrique sont inférieures à 18g C02e/MJ. Selon les calculs publiés par Euractiv, seuls deux des 27 pays membres de l’UE sont aujourd'hui concernés : la Suède qui profite d’un fort taux de renouvelable et la France qui pourra ainsi valoriser son parc nucléaire pour produire de l’hydrogène vert.
"Cela a des impacts positifs majeurs, en rendant éligibles un volume considérable d’installations d’énergies renouvelables pour la production d’hydrogène en France. Et cela permet en particulier aux électrolyseurs français de s’approvisionner notamment sur des centrales hydroélectriques" réagit France Hydrogène dans un communiqué. L'association rappelle toutefois que d'autres barrières restent à lever. "Même s’il s’agit d’une avancée considérable, il serait erroné de la considérer comme une reconnaissance du rôle de l’hydrogène nucléaire, ou électrolytique bas-carbone. En l’état, l’hydrogène produit par des électrolyseurs connectés au réseau électrique français qui s’approvisionneraient sur des capacités électronucléaires (via un contrat de long terme par exemple) au lieu de PPAs renouvelables, ne pourrait être comptabilisé dans l’atteinte des cibles d’utilisation d’hydrogène renouvelable définies dans RED3, ni entrer dans le périmètre de l’Innovation Fund ou dans le périmètre annoncé de la Banque européenne de l’hydrogène".
La Commission a publié ce lundi 13 février de nouvelles règles pour définir ce que constitue l'hydrogène renouvelable au sein de l’Union européenne avec l'adoption de deux actes délégués requis au titre de la directive sur les énergies renouvelables.
« Ces actes offriront une sécurité réglementaire aux investisseurs, étant donné que l'UE vise à atteindre les 10 millions de tonnes de production nationale d'hydrogène renouvelable et les 10 millions de tonnes d'hydrogène renouvelable importé conformément au plan REPowerEU » souligne la Commission dans un communiqué publié ce lundi 13 février.
Des capacités renouvelables additionnelles pour l’hydrogène vert
Le premier acte clarifie le principe d'additionnalité. Les électrolyseurs destinés à produire de l'hydrogène devront ainsi être connectés à une nouvelle production d'électricité renouvelable et non à des capacités existantes.« De cette manière, la production d'hydrogène soutiendra la décarbonation et complétera les efforts d'électrification, tout en évitant la pression sur la production d'électricité » justifie la Commission qui souhaite ainsi encourager les investisseurs à signer des PPA pour débloquer de nouvelles capacités renouvelables pour leurs projets de production d’hydrogène décarboné.
Selon la Commission, 500 TWh d'électricité renouvelable seront nécessaires pour atteindre l’objectif de 10 millions de tonnes d’ hydrogène vert fixé par le plan REPowerEU à horizon 2030.
« Afin de tenir compte des engagements d'investissement existants et de permettre au secteur de s'adapter au nouveau cadre, les règles seront introduites progressivement et conçues pour devenir plus strictes au fil du temps » précise la Commission qui prévoit une phase transitoire avant l’application officielle de la règle d’additionnalité, fixée au 1er janvier 2028. « Un système de certification reposant sur des systèmes volontaires permettra aux producteurs, que ce soit dans l'UE ou dans des pays tiers, de démontrer de manière aisée et simple qu'ils respectent le cadre de l'UE et de commercialiser de l'hydrogène renouvelable au sein du marché unique ».
CO2 : un mode de calcul qui ouvre la porte à l’atome
Le second acte délégué fournit une méthode de calcul des émissions de gaz à effet de serre sur l'ensemble du cycle de vie des carburants renouvelables d'origine non biologique (RFNBOs). Celle-ci précise également comment calculer les émissions de gaz à effet de serre de l'hydrogène renouvelable ou de ses dérivés s'il est coproduit dans une installation produisant des carburants fossiles.En pratique, le texte prévoit une exception. L'hydrogène sera ainsi considéré comme renouvelable dans les régions où les émissions liées au mix-électrique sont inférieures à 18g C02e/MJ. Selon les calculs publiés par Euractiv, seuls deux des 27 pays membres de l’UE sont aujourd'hui concernés : la Suède qui profite d’un fort taux de renouvelable et la France qui pourra ainsi valoriser son parc nucléaire pour produire de l’hydrogène vert.
"Cela a des impacts positifs majeurs, en rendant éligibles un volume considérable d’installations d’énergies renouvelables pour la production d’hydrogène en France. Et cela permet en particulier aux électrolyseurs français de s’approvisionner notamment sur des centrales hydroélectriques" réagit France Hydrogène dans un communiqué. L'association rappelle toutefois que d'autres barrières restent à lever. "Même s’il s’agit d’une avancée considérable, il serait erroné de la considérer comme une reconnaissance du rôle de l’hydrogène nucléaire, ou électrolytique bas-carbone. En l’état, l’hydrogène produit par des électrolyseurs connectés au réseau électrique français qui s’approvisionneraient sur des capacités électronucléaires (via un contrat de long terme par exemple) au lieu de PPAs renouvelables, ne pourrait être comptabilisé dans l’atteinte des cibles d’utilisation d’hydrogène renouvelable définies dans RED3, ni entrer dans le périmètre de l’Innovation Fund ou dans le périmètre annoncé de la Banque européenne de l’hydrogène".
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