Le premier train à hydrogène de France est sur les rails

C’est la première fois qu’un train fonctionnant à l’hydrogène circule sur notre territoire. Une expérimentation menée pendant trois jours entre Reignac et Loches, en Indre-et-Loire. L’objectif : relier les petites villes de province par des lignes ferroviaires à hydrogène.

Si ce mercredi 1er février, la SNCF et Alstom ont fait rouler la toute première rame de train à hydrogène de France, l’essai était déjà concluant pour le constructeur qui fournit ce moyen de transports à l’Allemagne depuis 2018. En Centre-Val de Loire, de nombreuses lignes ne sont pas électrifiées et sont desservies par des trains alimentés au diesel. L’enjeu de la région est donc de décarboner cette desserte, et l’hydrogène représente une alternative très intéressante… Puisqu’il ne rejette que de l’eau.
 
Le train à hydrogène d’Alstom, baptisé Coradia iLint, nécessitera de nombreux ajustements et infrastructures avant d’être adopté côté français, notamment en termes d’avitaillement. C’est pourquoi l’essai dure trois jours, entre les gares de Reignac et Loches. Trois jours qui coûtent 300 000 euros à la région.


 

De nombreuses régions passent commande

Plutôt que de financer de lourds aménagements pour faire passer de longs trains Corail sur les petites lignes comme Tours-Loches, le Coradia iLint serait un très bon compromis. Avec sa courte rame, « il y a moins besoin de grosses infrastructures, c’est un coût bien moindre, mais on a besoin de cette mobilité et d’un matériel réactif », a déclaré François Bonneau, président de la région Centre-Val de Loire, à France 3.

La région n’est pas la seule intéressée par la technologie. L’Auvergne-Rhône-Alpes, la Bourgogne-Franche-Comté, le Grand Est et l’Occitanie ont déjà passé commande de trains à hydrogène auprès d’Alstom.