Rétrofit : un kit à moteur hydrogène pour les bateaux de sauvetage

Rétrofit : un kit à moteur hydrogène pour les bateaux de sauvetage
Spécialiste de la propulsion maritime, Mahle Powertrain s’engage avec la Royal National Lifeboat Institution (RNLI), l'Université de Nottingham et Clean Air Power dans le développement d’un kit de conversion à l’hydrogène des navires de recherche et de sauvetage de la RNLI.  La pile à combustible et les batteries associées étant incompatibles avec la nature des bateaux ciblés, c’est l’injection directe dans les moteurs à explosion existants qui a été retenue dans le cadre de ce projet, baptisé Hyjet.
 
« La RNLI s'est engagée à éliminer ou à réduire les impacts sur l'environnement et à devenir une organisation à faible émission de carbone et résiliente au changement climatique. Le carburant utilisé pour nos bateaux de sauvetage, nos embarcations de secours et nos véhicules logistiques représente environ 57 % de notre consommation totale d'énergie. Le projet HyJet offre une opportunité d’étudier des solutions potentielles qui pourraient nous aider à atteindre nos objectifs en termes de durabilité ».  Victoria Limbrick, responsable carbone et énergie à la RNLI, est la preuve que la prise en compte de la problématique environnementale a réalisé des progrès significatifs ces dernières années. En effet, on pourrait imaginer qu’une structure dont la mission est de sauver des vies humaines a d’autres priorités que la diminution de ses émissions de gaz à effet de serre. Mais ce n’est pas le cas, les propos de Victoria Limbrick l’attestent.
 

Le moteur hydrogène plutôt que la pile à combustible

Dès lors, le challenge que doit relever les différents partenaires du projet Hyjet est de taille. En effet, si l’hydrogène semble offrir une solution technologique satisfaisante (au regard des objectifs de décarbonation), la pile à combustible et la faible densité énergétique comme le poids élevé des batteries actuelles (associés à la nécessité de se réapprovisionner rapidement pour l’intervention suivante), ne s’accorde pas avec les missions quotidiennes des navires de la RNLI.

C’est donc la combustion directe de l’hydrogène qui a été retenue. MAHLE a développé une préchambre de combustion, installée dans la culasse, dans laquelle la combustion d’hydrogène est initiée. Les gaz de combustion chauds qui en résultent sont ensuite forcés par de petits orifices dans la chambre de combustion principale, sous la forme d'une série de jets qui enflamment rapidement et uniformément le mélange restant. Le groupe propulseur retrouvant alors le cycle normal d’un moteur à combustion.
 
Le projet HyJet (Hydrogen Jet ignition) démarre dans un premier temps par l'analyse des données d'utilisation recueillies auprès des navires de la RNLI lors d'opérations réelles. Objectif :  établir les besoins de la flotte et identifier l'approche optimale tant en termes de performances des navires modifiés que de stockage d’hydrogène à leur bord. Pour l'heure, la date des premiers tests réels n’est encore pas fixée.

 



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