Train à hydrogène
Train à hydrogène : le Tyrol met un gros coup de frein
Le chemin de fer de Zillertal, dans le länder autrichien du Tyrol, a abandonné son projet de remplacer ses vieux diesels par des trains à hydrogène. Suite à une évaluation indépendante de la TU Wien (Université technologique de Vienne), les élus locaux ont décidé d’opter plutôt pour des trains à batteries rechargeables (ou hybrides avec connexion au réseau électrique). Principal argument : le coût !
Tout avait pourtant bien commencé ! Le Tyrol s’était prononcé en 2018 pour exploiter des trains à hydrogène, à compter de 2025, à la place de ses vieilles motrices diesel. Une première enveloppe de 3,1 millions d’euros avait même été débloquée, courant 2020, pour financer le projet HyTrain de développement du premier train à voie étroite alimenté à l'hydrogène. Testé sur le Zillertalbahn, une ligne de chemin de fer de 32 km reliant Jenbach et Mayrhofen, dans le Tyrol autrichien, il devait permettre d’expérimenter une première rame.
En effet, c’est d’abord Helmut Schreiner – directeur de la technologie du chemin de fer du Zillertal fervent défenseur du projet hydrogène – qui a été limogé l’an dernier, après la révélation d’un diplôme obtenu frauduleusement. Puis du côté politique, ensuite, où les promoteurs de l’hydrogène se sont, petit à petit, retrouvés en minorité au Parlement local.
Leur argument principal, « nous ne pouvons pas faire demi-tour dans la dernière ligne droite et mettre au tiroir un projet qui a déjà progressé jusqu'à présent », battu en brèche, ils ont dû se résoudre à accepter la décision de confier une mission de réévaluation de la pertinence du projet confié à la TUV.
Le Tyrol a donc décidé de revoir complètement la planification de la décarbonation du chemin de fer de Zillertal et opté pour une réorientation des financements en ce sens. Bien évidemment, le fait que Stadler (pressenti initialement pour fournir les trains à hydrogène) ait affirmé que « les trains électriques à batterie en Europe seraient presque toujours moins chers et plus efficaces que ceux alimentés à l'hydrogène » a probablement largement pesé dans le choix.
Le choix récent de l’ Allemagne d’abandonner certains projets de train hydrogène, mais aussi les difficultés rencontrées sur certaines lignes déjà en fonction, sont probablement aussi venus conforter cette réorientation de la politique ferroviaire du Tyrol.
Tout avait pourtant bien commencé ! Le Tyrol s’était prononcé en 2018 pour exploiter des trains à hydrogène, à compter de 2025, à la place de ses vieilles motrices diesel. Une première enveloppe de 3,1 millions d’euros avait même été débloquée, courant 2020, pour financer le projet HyTrain de développement du premier train à voie étroite alimenté à l'hydrogène. Testé sur le Zillertalbahn, une ligne de chemin de fer de 32 km reliant Jenbach et Mayrhofen, dans le Tyrol autrichien, il devait permettre d’expérimenter une première rame.
Les premiers trains hydrogène n’ont même pas été commandés
Passés les premières réactions enthousiastes autour du projet, celui-ci est parti en capilotade. Les cinq premières unités que devait fournir le fabricant suisse Stadler – qui auraient coûté 75 millions d’euros et devaient être opérationnelles en 2022 – n’ont jamais été commandées. De plus, les soutiens ont été de moins en moins nombreux.En effet, c’est d’abord Helmut Schreiner – directeur de la technologie du chemin de fer du Zillertal fervent défenseur du projet hydrogène – qui a été limogé l’an dernier, après la révélation d’un diplôme obtenu frauduleusement. Puis du côté politique, ensuite, où les promoteurs de l’hydrogène se sont, petit à petit, retrouvés en minorité au Parlement local.
Leur argument principal, « nous ne pouvons pas faire demi-tour dans la dernière ligne droite et mettre au tiroir un projet qui a déjà progressé jusqu'à présent », battu en brèche, ils ont dû se résoudre à accepter la décision de confier une mission de réévaluation de la pertinence du projet confié à la TUV.
Le train à batteries moins cher que celui à hydrogène
Au final, après étude de six modes de propulsion décarbonée le verdict est sans appel : même si le länder du Tyrol a exclu l'installation de lignes aériennes le long de l'ensemble du chemin de fer du Zillertal, les trains alimentés par batterie sur l'ensemble du trajet, ou utilisant des lignes aériennes sur certains tronçons et s'appuyant sur des batteries sur d'autres, sont les options les plus rentables.Le Tyrol a donc décidé de revoir complètement la planification de la décarbonation du chemin de fer de Zillertal et opté pour une réorientation des financements en ce sens. Bien évidemment, le fait que Stadler (pressenti initialement pour fournir les trains à hydrogène) ait affirmé que « les trains électriques à batterie en Europe seraient presque toujours moins chers et plus efficaces que ceux alimentés à l'hydrogène » a probablement largement pesé dans le choix.
Le choix récent de l’ Allemagne d’abandonner certains projets de train hydrogène, mais aussi les difficultés rencontrées sur certaines lignes déjà en fonction, sont probablement aussi venus conforter cette réorientation de la politique ferroviaire du Tyrol.
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