Stations hydrogène
Unique au monde, cette station produit son hydrogène avec du méthanol
Grâce à ses facilités de stockage et de transport, le méthanol est présent dans nombre de projets en rapport avec la mobilité hydrogène. Notamment pour les gros bateaux. Sinopec démontre que ce produit liquide à température ambiante permet de produire et distribuer de l’hydrogène sur une même surface restreinte, comme ça peut être le cas dans une station-service.
En Chine, le méthanol est finalement plutôt courant. Le pays produit à lui seul environ 60 % des quantités mondiales. Groupe pétrolier et chimique très actif et bien implanté sur le territoire, Sinopec avait déjà dépassé les 2 000 stations méthanol en 2017, et serait l’entreprise qui aurait le plus ouvert de distributeurs d’hydrogène dans le monde. Elle est spécialisée dans les sites de distribution multiénergies. Ainsi dans la ville moderne de Dalian, située à l’extrême sud de la province de Liaoning frontalière avec la Corée du Nord.
Sous l’enseigne de cette compagnie, on y trouvait un établissement pour faire le plein en carburants classiques, mais aussi en gaz naturel, hydrogène et électricité. Il vient de passer au stade de site pilote en accueillant un dispositif permettant de produire sur place l’hydrogène à partir du méthanol. Plus besoin de coûteuses solutions de transport et de stockage. Sinopec évalue à environ 20 % la réduction des coûts par rapport à une station habituelle d’avitaillement en hydrogène. Le groupe espère que son modèle sera retenu pour équiper toute la Chine. Fin février 2023, il a ouvert 2 établissements de ce type à Dalian, et 6 autres seraient en cours de construction.
Ces chiffres de production sont ceux de la station pilote Sinopec de Dalian. Sauf que pour réunir le matériel de conversion du méthanol en hydrogène et le distributeur, seulement 64 m² de surface pourraient suffire. Le groupe pétrolier promet une pureté de 99,999 % pour l’hydrogène ainsi obtenu. Ce qui est un taux bien supérieur aux exigences minimales pour une exploitation dans les piles à combustible embarquées dans des véhicules.
En plus de cette économie sur le terrain s’ajoute une rapidité d’implantation. Sinopec ne fournit en revanche pas d’exemple à ce sujet, mais précise que sa solution « sécuritaire, écologique, intelligente, intégrée et efficace » permet de s’affranchir de l’actuelle trop faible capacité de transport de l’hydrogène en Chine.
Par ailleurs, de grandes quantités de CO2 sont émises lors de l’opération de vaporeformage. Si Sinopec compte s’appuyer sur ce procédé, que devient ce gaz indésirable à effet de serre ? Le groupe se contente juste d’affirmer que sa solution « ne produit aucun déchet solide, ni eau usée, ou de gaz résiduel, tout en économisant l’énergie et en consommant moins de méthanol ». Ce qui serait possible en réemployant le CO2. Il faudrait alors prévoir a minima des systèmes de capture, stockage et transport supplémentaires. Quid du coût de ces opérations et de la place prise par les dispositifs ?
En Chine, le méthanol est finalement plutôt courant. Le pays produit à lui seul environ 60 % des quantités mondiales. Groupe pétrolier et chimique très actif et bien implanté sur le territoire, Sinopec avait déjà dépassé les 2 000 stations méthanol en 2017, et serait l’entreprise qui aurait le plus ouvert de distributeurs d’hydrogène dans le monde. Elle est spécialisée dans les sites de distribution multiénergies. Ainsi dans la ville moderne de Dalian, située à l’extrême sud de la province de Liaoning frontalière avec la Corée du Nord.
Sous l’enseigne de cette compagnie, on y trouvait un établissement pour faire le plein en carburants classiques, mais aussi en gaz naturel, hydrogène et électricité. Il vient de passer au stade de site pilote en accueillant un dispositif permettant de produire sur place l’hydrogène à partir du méthanol. Plus besoin de coûteuses solutions de transport et de stockage. Sinopec évalue à environ 20 % la réduction des coûts par rapport à une station habituelle d’avitaillement en hydrogène. Le groupe espère que son modèle sera retenu pour équiper toute la Chine. Fin février 2023, il a ouvert 2 établissements de ce type à Dalian, et 6 autres seraient en cours de construction.
Un empilement d’avantages
Grâce à un électrolyseur, il est déjà possible d’obtenir et de distribuer sur un même site de l’hydrogène. Ce qui demanderait 500 m² de terrain, selon Sinopec, pour une capacité horaire de 500 m³, ou 1 000 kg d'hydrogène sur la journée.Ces chiffres de production sont ceux de la station pilote Sinopec de Dalian. Sauf que pour réunir le matériel de conversion du méthanol en hydrogène et le distributeur, seulement 64 m² de surface pourraient suffire. Le groupe pétrolier promet une pureté de 99,999 % pour l’hydrogène ainsi obtenu. Ce qui est un taux bien supérieur aux exigences minimales pour une exploitation dans les piles à combustible embarquées dans des véhicules.
En plus de cette économie sur le terrain s’ajoute une rapidité d’implantation. Sinopec ne fournit en revanche pas d’exemple à ce sujet, mais précise que sa solution « sécuritaire, écologique, intelligente, intégrée et efficace » permet de s’affranchir de l’actuelle trop faible capacité de transport de l’hydrogène en Chine.
Quelle méthode de production ?
Sinopec parie sur son architecture pour développer à grande échelle l’exploitation de l’hydrogène à moindre coût. Le groupe ne communique cependant pas, au moment où nous produisons le présent article, sur la méthode utilisée pour obtenir dans ses stations de l’hydrogène à partir de méthanol. Cela peut être par d’un mélange avec de l’eau. Sauf que ce schéma, par exemple retenu dans le cadre du projet pour la propulsion à hydrogène de gros bateaux, est le plus souvent associé à des calories dégagées lors d’un autre processus totalement indépendant avec lequel il est possible d’effectuer un couplage. Il en résulte des économies importantes pour produire la chaleur nécessaire.Par ailleurs, de grandes quantités de CO2 sont émises lors de l’opération de vaporeformage. Si Sinopec compte s’appuyer sur ce procédé, que devient ce gaz indésirable à effet de serre ? Le groupe se contente juste d’affirmer que sa solution « ne produit aucun déchet solide, ni eau usée, ou de gaz résiduel, tout en économisant l’énergie et en consommant moins de méthanol ». Ce qui serait possible en réemployant le CO2. Il faudrait alors prévoir a minima des systèmes de capture, stockage et transport supplémentaires. Quid du coût de ces opérations et de la place prise par les dispositifs ?
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